dimanche 31 mars 2013

Les séries anglaises et nous.


    « Et nous » parce que je suppose que vous regardez aussi  des séries télés. Pire, j’espère que vous y êtes autant accros que moi. Ça me rassurerait. Parce que j’en regarde des tonnes. Des humoristiques, des policières, des que je n’aime plus vraiment mais dont je veux connaître la fin (How I met your mother, ça vous dit quelque chose ? Vous croyez qu’ils nous diront qui est la mère un jour ?), etc. Et quand une se termine, j’en trouve deux autres pour la remplacer. Vous imaginez ce que ça peut donner.

    Maintenant que tout le monde a bien compris que je suis une grande fan de séries télévisées, il est temps que je vous en présente certaines. J’ai décidé de faire ça par nationalité. Et là, chers amis, deux grandes nations s’affrontent : la France ayant créé Plus belle la vie, l’Allemagne, Derrick et l’Espagne, Un, dos, tres, je ne parle d’aucune d’entre elles.

    Non, Ladies and Gentlemen, permettez-moi de vous présenter les séries américaines et anglaises ! Enfin, juste anglaises pour aujourd’hui. Toutes regardées par votre serviteur. C’est parti.


Doctor Who (série dérivée et validée : Torchwood) : épisode de 52 minutes, 1963.

Après une pause de 9 ans, le Docteur le plus célèbre du Royaume-Uni est reparti dans d’incroyables aventures sous les traits du trop méconnu (chez nous) Christopher Eccleston, en 2005. Le revoilà parti livrer bataille contre tout un tas d’extraterrestres afin de sauver la Terre.

    On aime :   - que les aventures du Docteur coïncident avec de grands moments historiques.
             - le casting. De Christopher Eccleston à Matt Smith en passant par David Tennant, John Barrowman et Billie Piper.
    On aime moins : la version française.
    On attend avec impatience : l’épisode spécial qui célèbrera les 50 ans de la série, cette année !

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Fortysomething : mini série de 8 épisodes de 52 minutes, 2003.

La crise de la quarantaine a sonné pour le Dr Paul Slippery qui, avec ses trois  fils, ne sait plus vraiment où donner de la tête.

    On aime : - l’humour so british (si vous n’êtes pas adeptes du genre, passez votre chemin.)
                    - Hugh Laurie, Hugh Laurie et Hugh Laurie.
    Un bémol : uniquement pour les anglophones, il n’existe pas de version française. 

   Allez, je vous laisse quatre jours pour (re)découvrir ces séries, et je vous donne rendez-vous jeudi pour la suite.

vendredi 29 mars 2013

Coquin de printemps


     « J’ai envie de printemps », voilà la phrase qui me trotte dans la tête depuis plusieurs semaines. Oui, le printemps pour moi ne commence pas à partir d’une date fixe mais bien avant. Cela débute généralement dès les premiers rayons de soleil au début du mois de février. Car qui dit « soleil » dit « terrasse de café », qui dit « robe et petit haut fleuris », bref, qui dit « printemps ». Seulement voilà, si cette envie est persistante elle est surtout précoce et donc difficile à satisfaire !
     Quelles sont alors mes parades pour devancer et, ne soyons pas modestes, faire venir le printemps à moi avant l’heure, me demanderez-vous avides et suppliantes ? Ma réponse tient en trois points : coiffure, décoration et goûter (les piliers quoi !).
     Nous avons beau avoir envie de troquer notre manteau d’hiver et nos écharpes contre un perfecto rouge vif et un chèche perlé et pailleté force est de constater que le temps n’est pas encore venu. La coiffure est alors un moyen satisfaisant de négocier l’envie de renouveau et de légèreté avec le problème de la température extérieure. C’est dit, nos cheveux arboreront le soleil que nous n’avons pas dehors !!!
     C’est comme ça que cette année (oui je suis cyclique) j’ai jeté mon dévolu sur les petits nœuds ! Fleuris, pastels, à pois, en dentelle ou en jean, me voilà lancée… Enfin dans leur achat, car je ne suis pas encore tout à fait sûre d’assumer les nœuds dans les cheveux, j’appartiens à la génération Candy, vous comprenez ?
    Mais ces achats capillaires m’auront permise de patienter jusqu’à ma deuxième phase de parade du printemps : la décoration ! Celle-ci correspond à la floraison des arbres fruitiers ou routiers on ne sait plus bien ! Qu’ils soient rouges, roses ou blancs, fanés ou bourgeonnants, ces arbres en fleurs réveillent en moi des pulsions hautement délinquantes, qui me poussent aux dernières extrémités pour les posséder.
     C’est ainsi que vers la mi-mars, tard dans la nuit, vous pourriez croiser une silhouette rôder près de ces arbres au bord de la route. L’arbre vous semblera bouger de manière inexplicable puis, tout à coup, la silhouette préalablement aperçue paraîtra plus branchue qu’auparavant. Non, ne la jugez pas, cette silhouette hautement anonyme (bien sûr, cette anecdote est purement fictive, toute ressemblance avec la personne ayant rédigé cet article ne saurait être que fortuite) ne fait qu’aider l’arbre à accomplir sa destinée de beauté.
                                            

    Ou plutôt à faire venir le printemps dans mon intérieur, car à l’extérieur, ce n’est pas encore tout à fait ça… !
    Et si cela ne suffit toujours pas, je vous donne rendez-vous mardi pour amener le printemps dans vos assiettes!
Ourania

mercredi 27 mars 2013

Les oiseaux

     Enfin, quand je titre Les oiseaux, ce ne sont pas ceux devenus classiques, que dis-je, cultes, sous la réalisation d’Alfred Hitchcock, mais ceux d’une autre nationalité. Australiens, les oiseaux. Issus d’un livre puis adaptés à la télévision. Ceux qui ont eux aussi tellement honte qu’ils préfèrent se cacher pour mourir. Oui, là, vous avez compris, je veux bien parler de « Les oiseaux se cachent pour mourir » de Colleen Mc Cullough. Ou plutôt non, il s’agit en fait, encore plus honteux, de l’adaptation télévisée produite au début des années 80 avec un certain Richard Chamberlain… Quand il n’était pas encore gay…
    Celles qui ne connaissent pas cette œuvre littéra-visuelle peuvent se demander ce qu’elle peut bien contenir de honteux. Pour répondre brièvement, je citerai uniquement les mots figurant sur la jaquette (car oui, j’ai le DVD…) : « Un amour inaccessible, interdit, éternel ». Or, un seul de ces adjectifs accolé au mot « amour » suffit à garantir une histoire sirupeuse, alors imaginez les trois associés !!
     Maintenant, le plus difficile : pourquoi j’aime ?
     Bon, « inaccessible » et « éternel » sont irrécupérables mais « interdit » peut être sauvé. Car c’est bien l’aspect interdit de la relation qui unit Meggie Cleary et Ralph de Bricassart qui séduit, et ce, dès le commencement : enfant, quand lui est un jeune homme, femme, quand il est prêtre puis cardinal. Ils ne cessent de se fuir ou de se pourchasser, leur relation seulement égrenée de quelques baisers (mais quels baisers !) jusqu’à l’union des corps.
Bref, le genre de relation qui vous fait tourner vers votre homme, les yeux rougis et le nez humide et dire : « pourquoi ce n’est pas épique entre nous ? », (Oui, là, c’est du vécu) !
     Et que serait une belle histoire sans mots d’amour ? Les oiseaux foisonnent de déclamations qui sont autant de fausses déclarations. La première échangée peut en témoigner :
Meggie: « You love me ?
Ralph: Yes, but I love god more…”
     Oui, la VO est ici nécessaire pour appuyer ma thèse du « pourquoi j’aime ». La VF correspondant uniquement au honteux !
     C’est à la lumière de cette déclaration que l’on peut apprécier ma préférée, énoncée lorsqu’ils se séparent après avoir accepté tous deux leur amour :
Meggie: « What’s the punition for that?
Ralph: My punition is to never know if I love God more than you…”
    Epique, vous dis-je!
    Je ne reparlerai pas du couple de Meggie et Ralph mais de celui formé par Meggie et Luke O’Neil, ou plutôt de Rachel Ward et Bryan Brown. Les deux comédiens sont tombés amoureux devant les caméras et ça se voit !
     Sur une note moins romantique, il est amusant d’y découvrir un acteur désormais plus connu pour son rôle du coach Whitey dans Les frères Scott (oui, ceci est une mise en abyme de la honte). Et avec des cheveux s’il-vous-plaît !
 
Mais surtout, ma plus grande honte vient du fait que, une fois n’est pas coutume, (et avant de vous le révéler je vous demanderai d’éloigner les enfants de votre écran, de vous asseoir et d’apposer un logo interdit aux moins de 99 ans), attention : je préfère l’adaptation télévisée au livre !
     Sur ces derniers mots, je vais me cacher. Pour mourir. De honte…

Ourania


dimanche 24 mars 2013

Dossier Thématique - Ces choses qu'on aime mais dont on a honte.


(Avertissement : cet article ne parle absolument pas de moi.) 

    1ère semaine :

    Notre histoire commence un vendredi soir, il y a environ un an et demi, sur les coups de 23h45. Dans son lit, une jeune femme, que nous nommerons Thalie (vraiment rien à voir avec moi, donc) alluma sa télé afin de regarder Man vs Wild. Vous savez, cette émission où Bear Grylls dort dans des dromadaires morts et mange des choses bizarres.

    Donc je disais que Thalie se préparait à regarder tranquillement son émission, quand surgit soudainement devant ses yeux des hommes à moitié nus en train de se battre dans un ring.

    « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? », se dit-elle sans prêter plus attention à ce qui se déroulait sur l’écran.

Randy Orton vs Antonio Cesaro


    2ème semaine :

    « Quoi, encore ça ? Nan, mais c’est quoi l’intérêt de regarder des mecs huilés se battre ? »

    Thalie décida donc que, la semaine suivante, elle allumerait sa télé plus tard pour tomber directement sur son émission.


    3ème semaine :

    « Non, mais… Bon ben autant regarder. »

    « Mais il est pas bien ?! Comment il a fait ça ? »

    « Ah ouais quand même, ils sont forts, les mecs. »

    Et ça, très chers amis, ce sont les prémices de l’amour que Thalie commence à ressentir pour… le catch !


    4ème semaine :

    « Bon si je commence à connaître les noms des lutteurs et leur musique d’entrée, je suis fichue… »

CM Punk



    Un beau jour, Thalie parle de sa découverte du catch à quelqu’un.

    « Mais tu sais que le catch, c’est faux ?

    – OH MY GOD, THIS IS A BRAND NEW INFORMATION!! » Comprenez, « ça, c’est du scoop, alors ! »

    Certes, c’est faux dans la mesure où les lutteurs connaissent déjà les résultats des matchs, que les combats sont travaillés à l’avance, qu’il y a des scénaristes qui travaillent sur les rivalités entre catcheurs et sur les différents personnages joués par ces derniers. Oui, des scénaristes. Oui, des personnages. Comme quand vous regardez un film. Parce que le catch, c’est du « sport entertainment », vous le regardez avant tout pour être divertis.

Dolph Ziggler vs Daniel Bryan

    Du coup, après un certain nombre de réactions plus ou moins identiques, Thalie ne dit plus qu’elle regarde le catch,  elle ne comprend pas pourquoi ce sport est aussi mal vu. Et à vrai dire, elle aimerait bien voir ceux qui émettent des jugements sans connaître ce domaine dans un ring. Pour voir. Et pour rigoler.


    9 mois plus tard :

Thalie connaît désormais les différentes fédérations existantes (à son grand désarroi, ça lui fait encore plus de trucs à regarder), a visionné bon nombre d’anciens matchs, connaît le parcours des différents lutteurs dont elle apprécie les qualités in-ring et aime faire des pronostics pour les pay-per-view (grands évènements de 3h qui ont lieu tous les mois).


Parce que oui, il y a aussi des filles dans le ring !
AJ Lee vs "Je-ne-la-reconnais-pas"


    12ème mois :

    Elle s’est réjouie du retour de certains sur le ring et s’est attristée du départ d’autres. Elle ne savait pas qu’on pouvait ressentir des trucs en regardant du sport.


    1 an et demi plus tard, en pleine nuit, debout sur son lit, Thalie s’enflamme :

    « Mais, mais… Ne cash pas ta mallette, Dolph, pas comme ça, NON ! COURS, RICARDO, COURS !!! »

   Oui, un an et demi plus tard, l’histoire d’amour perdure. Et en toute honnêteté, je ne crois pas que Thalie ait eu l’idée de rompre. Et puis bon, il y a quand même Randy.

Randy Orton

Tháleia
    

mercredi 20 mars 2013

J'ai testé pour vous... l'huile démaquillante !


   23h30. Après vous être lamentablement endormies devant un mauvais téléfilm (ben oui, pourquoi diffuser un bon film ? Après tout, il n’en existe que quelques centaines de milliers…), il est temps de s’extraire – difficilement – du canapé et d’aller rejoindre la chaleur douillette de votre lit. Et là, soudainement – que dis-je ?, brutalement –, la réalité vous frappe : vous ne vous êtes pas encore démaquillées ! Vous vous dirigez donc vers votre salle de bain, regardez d’un œil morne vos cotons et votre lait démaquillant, et faites demi-tour pour aller vous cou… STOP !

   On ne le répètera jamais assez, il faut se démaquiller tous-les-soirs. Oui, oui, même quand vous ne vous êtes pas maquillées. Bon, à moins que ne viviez dans un endroit dépourvu de toute pollution. Mais dans ces cas-là, faites-moi signe, j’aimerais bien savoir où ce paradis se trouve. Bref.

   Entre le lait démaquillant, l’eau démaquillante, l’eau micellaire, le choix peut s’avérer parfois difficile. D’autant que se pose aussi la question : où acheter son démaquillant ? En grande surface ? En parapharmacie ? Ou dans une enseigne telle que Yves Rocher ou Beauty Success ? Là, je ne peux que vous dire : il vous faut tester les produits et surtout, surtout les choisir adaptés à votre type de peau. N’allez pas utiliser quelque chose pour peau grasse si vous avez la peau sèche, ça ne ferait qu’empirer les choses !
Outre les laits et les eaux, ont débarqué chez nous les huiles démaquillantes. Bon ça doit bien faire deux ou trois ans déjà, mais vous avez pu passer à côté puisqu’elles ne sont pas vendues en grandes surfaces (à ma connaissance, en tout cas). Et pourtant, elles méritent à être connues. Comparatif.

(Les huiles présentées ont été testées par moi-même, sachant que mon maquillage consiste en du fond de teint liquide + poudre libre, mascara, khôl, rouge-à-lèvres. Rien de trop prononcé, donc.)



Super huile démaquillante de chez Séphora

Les + :
- son prix.
- démaquille très bien, même les yeux !

Les - :
- apparemment comédogène chez certaines personnes. Je n’ai pas eu ce problème.
- il faut avoir un Séphora à proximité ou commander en ligne.




Démaquillant Velours de Liérac

Les + :
- démaquille bien.
- texture un peu épaisse. Résultat : ça ne coule pas partout.
- facilement trouvable en parapharmacie.

Les - :
- me pique horriblement les yeux à chaque utilisation. Mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Yeux sensibles, prudence donc.



Huile démaquillante de chez Ünt

Les + :
- pour moi, c’est L’huile parfaite. Celle qui démaquille tout parfaitement, en un clin d’œil.

Les - :
- vente uniquement par correspondance puisqu’elle vient d’Asie. Attention donc, vos colis peuvent être arrêtés à la douane et il vous faudra payer une certaine somme pour le récupérer.




   Ah oui, quelle que soit l’huile choisie, on n’oublie pas de bien rincer avec un produit nettoyant. Et après ? C’est bon, vous pouvez aller rejoindre les bras de Morphée (ou presque, mais je vous en parlerai plus tard).

Tháleia

lundi 18 mars 2013

7+2 = 9, ou plutôt NINE

     « AAAAARRRGGHHHHHH, un chiffre !! », fut ma première réaction lors de la sortie de ce film en 2010. Une fois la frayeur passée, je m’attelais à lire le synopsis par curiosité. « AAAAARRRGGHHHHHH, une comédie musicale », fut alors ma seconde réaction.
     Vous l’avez compris, rien ne me prédestinait (comment ça c’est un terme excessif ?) à voir et encore moins à apprécier ce film. Et pourtant ! Etait-ce une subite envie de Dolce Vita ? Etait-ce l’avalanche de grands noms au casting qui me rendit curieuse ? Cela n’a désormais plus d’importance, d’une manière ou d’une autre j’étais face à ce film, face à Guido Contini, réalisateur italien à succès, aussi bien auprès des spectateurs que des femmes ! Ah les femmes, vraie grande richesse de cet homme qui les réifie pourtant pour nourrir sa chair et ses films. Sept femmes, pour être précise, convoquées pour l’aider à noircir la page de son nouveau film qui reste désespérément blanche…    
     Et parce que c’est trop tentant, voici neuf arguments pour vous donner envie de voir ce film :
1)      Le premier et qui pourrait se suffire à lui-même : Daniel Day-Lewis ! Mais attention, pas le Daniel Day-Lewis avec sa barbe bicentenaire et sa voix coulante de Lincoln. Non, ce Daniel-ci affiche la parfaite barbe réglementaire de trois jours et un accent italien à se damner.
2)      Les sept personnages féminins : l’épouse, la maitresse, la confidente, la mère, la séductrice, la prostituée et la muse. Initialement simples fragments gravitant autour d’un homme, elles parviennent toutes à faire entendre leur voix propre et deviennent un personnage à part entière.
3)       Daniel Day-Lewis ! Pour son ton irrévérencieux ! Oscillant toujours entre l’homme et l’enfant, qui sont les deux parties de Guido Contini reprises dans le titre aux côtés des sept figures féminines. Sept femmes + un enfant + un homme, ça y est, le compte est bon !
4)       Les chansons ! Elles sont simples tant par leurs rimes que par le vocabulaire employé mais elles sonnent juste et elles touchent. Mentions spéciales au chant de la Muse et de l’épouse. Autre point positif : on ne chante pas tout le temps !
5)       Daniel Day-Lewis ! Pour ses entrechats…ou presque ! Ainsi que ceux des nombreux danseurs et danseuses qui nous donnent envie d’enfourcher une chaise avec un boa et un borsalino (non non, ce n’est pas du vécu !). 


6)      Les décors qui alternent entre le réel et le théâtre, les belles piazza et ruelles de Rome et le carton-pâte de la Cinecittà. Une véritable carte postale romaine, en somme ! 
7)       Daniel Day-Lewis ! Pour son chapeau ! Mais aussi pour les costumes de toutes les actrices : de la petite robe noire aux bottes blanches, de la fourrure aux paillettes, sans oublier le charme irrésistible des petits gants élégants.
8)        L’ultime chanson de l’épouse ! Un véritable morceau de bravoure qui s’allie au glamour. Finis les murmures, c’est par un effeuillement et une voix sauvages que Luisa Contini fait taire celle de son mari.
9)       Je ne sais plus, vous ai-je déjà mentionné Daniel Day-Lewis ? Non ? Tiens, ça m’étonne ! Avec sa barbe, son accent, son ton irrévérencieux, ses entrechats, son chapeau et bien d’autres encore… Non ? Et bien c’est chose faite !

Ourania

samedi 16 mars 2013

Orsay enneigé.


Un mardi neigeux en mars à Paris, je rejoins une amie.
- « 12h rdv à Répu. »
- « Ok ! »
Quelques centaines de kilomètres plus loin et deux lignes de métro plus tard, je me retrouve sur le boulevard du Temple. Depuis le premier étage de l’appartement, on ne discerne plus l’ombre de la Nation, c’est à peine si l’on devine Marianne coté République. Après avoir déjeuné au chaud, dans un petit resto du XIème, nous nous dirigeons vers Orsay pour l’exposition temporaire : « L’ange du bizarre »… de quoi attiser notre curiosité…
Trois lignes de métro plus loin et un arrêt de RER plus tard, nous nous retrouvons dans l’interminable file d’attente du musée. Malgré la neige, le froid, les parapluies qui s’entrechoquent et menacent de nous aveugler à tout moment (comme quoi le tourisme est une activité à hauts risques !)  notre bonne humeur est toujours au rendez-vous.
Quatre mètres plus loin et trois discussions plus tard, nous sommes, à quelque chose près, toujours au même endroit. Alors, comme en prémices de l’exposition, nous admirons la Seine avec ses péniches blanchies, les tuileries presque vides, toutes enneigées, et le Pont des Arts paré de son manteau blanc. Le temps serait-il suspendu dans la capitale ?  

 

            Quelques frisottis en plus, (à ce stade de la journée, j’en viens à remercier ma masse capillaire d’atténuer le froid : froissée ou frigorifiée pas d’hésitation !) nous plongeons dans l’univers du romantisme obscur. Le mariage est parfait, le romantisme noir répond au spectacle des blancs bords de Seine. 
Dès le premier pas, l’invitation au voyage s’impose d’elle-même, attirante et terrible à la fois. L’expérience devient intimiste, l’œuvre tutoie le Moi. Peu à peu la raison se dérobe, l’irrationnel onirique prend le dessus. Rêves, cauchemars et angoisses s’incarnent et le péché prend corps. Les personnages maléfiques de Milton, Shakespeare et Goethe, reprennent vie avec Füssli et Delacroix. La Tempête de Rodin semble hurler toujours plus fort.

           Quand soudain, pris dans ce tumulte, entre Satan, démons, et autres spectres, mon regard s’attarde sur ces tableaux de Victor Hugo. Les paysages lancinants en mouvements rappellent sans cesse le souvenir d’une Léopoldine disparue.

Quelques tableaux plus loin, une musique angoissante, des voix, une lueur à peine perceptible, une pièce un peu sombre, je redécouvre la Rébecca d’Hitchcock et avec elle, des bribes du cinéma expressionniste.
 
Je reprends mon souffle. 

Six photos après, j’arrive à l’acmé de l’irrationnel. Avec Dali, Ernst et Klee, le triomphe de l’imaginaire s’accomplit, l’expression libre de l’inconscient retentit, les rêves prennent vie et à cet instant, Aragon, Soupault, Eluard et Breton me reviennent en mémoire.
 
J’aimerais tant revoir Paris avec Nadja ! La prochaine fois peut-être…
 
Pour l’heure, la neige tombe toujours et avec Paris, le romantisme demeure. 




Parce que tous les arts s’y côtoient, parce que ces arts nous entrainent vers des ailleurs chimériques, et parce qu’ils nous rappellent que parfois, la Raison n’a pas raison, cette exposition est à voir, revoir et rerevoir !  
 



Carlos SchwabeLa Mort et le fossoyeur© RMN (Musée d'Orsay) / Jean-Gilles Berizzi

 
                                       


                                                               Melpoménê

L’ange du bizarre.
Le romantisme noir de Goya à Max Ernst.  
Du 5 mars au 9 juin 2013, exposition temporaire.
Musée d’Orsay.

jeudi 14 mars 2013

Le nutella et moi…et toi…et nous quoi !

    
    Parce qu’il était le premier à vous accueillir après l’école et qu’il est toujours présent pour vous remonter le moral ; parce que désormais vous attendez la chandeleur encore plus que le jour de Noël (oui, parce que ce jour-là c’est permis) ; parce que c’est le nutella et parce que c’est vous, j’ai décidé d’expérimenter sa recette maison.
     J’avoue la détenir depuis plusieurs années mais je ne l’avais encore jamais essayée, non à cause de sa difficulté mais bien par mysticisme : a-t-on le droit de désacraliser cet aliment déjà parfait tel qu’il est ? De décortiquer cette unité ?
     Nous allons tâcher d’y répondre ensemble !
Pour cela il nous faut du :
-          lait concentré non sucré : 220ml
-          miel : une cuillère à soupe
-          chocolat noir : 125g
-          chocolat au lait : 125g
-          et des noisettes : 100g

       
     Le plus simple est de commencer par les noisettes. Ok, « simple » n’est peut-être pas le bon mot ; « cohérent » serait plus juste ! Car lorsqu’on parle de noisettes tout se complique et ce, dès leur achat, oui madame !
     Peu convaincue de trouver ce fruit automnal au rayon des fruits et légumes frais en mars, ce fut une agréable surprise de les y voir. De quoi je me plains alors me direz-vous ? J’y viens justement : il n’y avait ni pancarte ni code affichant leur prix. (De quoi je me plains alors me direz-vous (bis)) ?
     Je me dirige alors vers un jeune homme du magasin pour lui demander aide et justice et lui fais comprendre ma revendication  d’un haut et clair :
-          « Il manque le code pour les noisettes ».
Il s’éloigne sans un mot vers une balance. Constatant à son tour que les noisettes ne sont ni présentes en tant que fruits et encore moins en tant que légumes, il m’annonce, sans ciller :
-          « Ben, vous n’avez qu’à faire comme si c’était des citrons verts.
-            Bien sûr, c’était évident monsieur… »
Bref, commençons avec les citrons verts noisettes. Mais comment enlever la coquille ? Google dit avec un casse-noisettes. Certes…mais n’ayant pas prévu de faire du nutella en quantité industrielle (du moins pas officiellement !) je n’en possédais pas. Un marteau ferait bien l’affaire. Grossière erreur :

          La noisette va bien, ma petite table beaucoup moins ! Donc, un conseil, préférez les surfaces robustes! 
                                                           
        Une fois épluchées, faites-les griller 10 minutes au four puis mettez-les dans un sachet plastique, refermez-le et frottez les noisettes entre elles pour ôter la peau plus facilement.   
Mixez-les.
Pendant ce temps, faites bouillir le lait concentré avec le miel et faites-fondre au bain-marie les deux chocolats. Ajoutez les chocolats aux noisettes puis le mélange lait/miel. Mixez à nouveau.
Laissez la pâte au réfrigérateur pendant au moins 2 heures avant de la dévorer.  
Taaaadaaaaaaaa :
         

     Si je devais faire un bilan, je dirais que la noisette ne se laisse pas acheter facilement et qu’elle n’aime pas le mobilier suédois ! J’ajouterais surtout que cette recette s’avère être moins celle du nutella que celle du ferrero rocher mixé ! Donc c’est bon, très bon, mais ce n’est pas THE nutella, qui reste indomptable et farouchement industriel sauvage.
Ourania.

mercredi 13 mars 2013

Le tricot : une addiction vintage !


            Si les points à tricoter n’ont plus de secrets pour moi, les explications des catalogues sont, à mon sens, une version modernisée des hiéroglyphes. C’est la raison pour laquelle, après avoir réalisé des dizaines d’écharpes, lassée, je me suis lancée dans la folie des snoods (CQFD : cols). Bien sûr, les modèles varient en fonction de ce que je possède dans mes fonds de tiroirs : boutons, fleurs crochetées, perles etc.
 Mais voilà, lorsque la quasi-totalité de l’armoire hivernale se compose de pulls à cols roulés, et autres vestes à cols montants… écharpes et snoods finissent toujours, eux aussi, dans le fond des tiroirs.

            Cette fois-ci, c’est décidé, j’arrête ! Non aux tiroirs injustement condamnés parce que surchargés !

            Seulement, ce n’est pas si facile d’arrêter le tricot du jour au lendemain, surtout quand, depuis quelques années déjà, et sans qu’aucun symptôme ne se fasse ressentir, il est devenu, complètement compulsif.

Impossible de détourner mes yeux de ces quatre pelotes couleur marron : modèle unique, s’il vous plait, de l’authentique vintage, certifié d’une autre époque. Elles sont introuvables aujourd’hui, la classe !

Impossible d’ignorer les aiguilles n°4 qui ne cessent de m’appeler, si si…ce sont elles, à mon âge on n’entend pas des voix !

            De toute façon, ces quatre pelotes congestionnent aussi considérablement mes tiroirs. Pas d’autre solution, même après mûre réflexion, il faut en faire quelque chose. Mais quoi ? Un col, une écharpe ? Voilà, nous en sommes au point fatidique. L’aporie est presque philosophique, et le serpent se mord la queue. D’un côté, des confections qui congestionnent, de l’autre, des fournitures qui saturent encore plus mes placards.

            Le caractère inextricable de cette situation et mon affection inexplicable pour le tricot, font que je ne peux plus reculer. Après mûre réflexion et de nombreuses négociations, consensus est trouvé, c’est en gilet que finiront ces pelotes ! Le gilet, c’est in, c’est chic, c’est pratique.

Évidemment, entre des compétences relativement limitées, un temps pas non plus illimité et des fournitures quelque peu restreintes (c’est le revers du vintage authentique), le gilet sera singulier : pas de manches, pas de boutonnières, pas de boutons non plus, ça c’est une idée ! D’ailleurs, vous y verrez, là, le signe de mon adaptabilité – (qualité extrêmement recherchée, à l’heure où la flexibilité est à son apogée dans le travail moderne !) – mais aussi de ma témérité, reconnaissez, que c’est quand même vachement risqué, et hyper osé comme entreprise. Un gilet en quatre pelotes, qui dit mieux ?

  
  


                       Alors, si comme moi, il vous manque la pierre de Rosette pour lire les catalogues de tricots, munissez-vous d’un centimètre, rassemblez vos pelotes de laine, prenez en mains vos aiguilles, organisez le tout avec votre imagination, et vous réaliserez le plus original des ouvrages. Peut-être même, lancerez-vous, la nouvelle tendance de la saison.

            Quant à moi, je pars, armée de mes aiguilles pour 6 rangs de côtes, et 50 cm de jersey, le tout en croisant les doigts (la tâche n’est pas des plus aisée) pour que tout se passe bien. Pourvu que cela ne se finisse pas en caraco ! 
                                                                                                                      Melpoménê