Ou comment j’ai
(encore) loupé Sire Cédric
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« Emportée
par la foule qui nous traîne, nous entraîne
Ecrasés l’un
contre l’autre
Nous ne formons qu’un seul corps », chantait
Mademoiselle Piaf en 1957.
Elle devait très certainement parler du salon du livre de
Paris, je ne vois pas d’autres explications rationnelles à cette chanson. Mais
si j’aime Edith Piaf, si j’aime les salons (même celui de chez toi, du moment
qu’on peut s’étaler dans un canapé, ça me va) et si j’aime profondément Paris,
j’aime beaucoup moins ne former qu’un seul corps avec des milliers de
personnes.
Je t’explique. Le salon a accueilli 198 000 visiteurs
cette année sur quatre journées. Soit une moyenne de 49 500 personnes par
jour. Imaginez donc ne faire qu’un seul corps avec autant de monde. (Que ceux
sont qui ont les idées mal placées sortent immédiatement.) (Mais finissez quand
même de lire l’article.) Imagine-toi en train d’essayer de retrouver les trois
personnes avec qui tu es venu et que tu as perdues à peine 7 minutes après t’être
aventuré dans les méandres du Hall 1 de
la Porte de Versailles. (Un conseil, ne le fais pas, ça ne servira à rien. Fais
plutôt ce que tu avais prévu.) Imagine-toi en train de chercher cet auteur que tu
aimes tant pour qu’il te dédicace un de ses livres. Au hasard, Sire Cédric et
Henri Lœvenbruck.
Et là, il n'y avait pas grand monde ! |
C’est donc seule et avec entre les mains un plan pas
vraiment clair que je m’élance dans les allées. Bon, c’est vrai, le plan était
clair, j’ai juste mis du temps à comprendre comment il fonctionnait. (Un jour,
je te parlerai de mon sens de l’orientation. C’est un sujet de blagues sans fin
pour mes amis… Mais je comprends. Pour te donner un exemple, il m’a fallu faire
trois fois le tour de la salle pour pouvoir retrouver la sortie…)
Pour tout te dire, j’ai plus erré que réellement cherché,
découragée que j’étais par le monde qu’il y avait. Et c’est là que j’ai aperçu,
dépassant légèrement, une chevelure blonde décolorée. Pas besoin de voir son
visage, je sais exactement qui c’est. J’ai trouvé Henri Lœvenbruck !
Henri Lœvenbruck |
Auteur d’une quinzaine de romans s’inscrivant dans
différents genres, tels que la fantasy, le thriller ou encore le roman
historique, il est l’un de nos très très grands écrivains. Ce n’est pas
compliqué, tu ne peux pas ne pas l’aimer. Si ? Non, ce n’est pas possible,
je n’accepterai aucun argument ! Tu le lis, tu l’aimes et puis c’est tout.
Fin de la conversation.
Bon, après m’être fait piétiner
les pieds par un ☠ ?!$ de garde du corps d’un
pseudo rappeur, et désormais pseudo écrivain, qui m’a royalement ignorée
quand je lui ai fait remarquer (même pas peur) (je crois qu’il avait
l’impression de protéger Obama), j’arrive enfin devant M. Lœvenbruck qui en
plus d’être un écrivain hors pair est un homme d’une grande gentillesse (ce qui
fait que tu dois l’aimer encore plus).
Et tu te souviens de cet article sur Sire Cédric où je te
racontais que je l’avais raté ? Ben pour faire court, c’est encore arrivé.
Mais il y a eu un progrès : on était tous les deux au même endroit, au même moment. J’ai vu son stand en arrivant, je suis partie faire un tour, je
n’ai plus retrouvé le stand. Ah si, au moment où il partait, je suis passée
devant… Quand ça veut pas, ça veut pas.
Tháleia