vendredi 31 mai 2013

J'ai testé pour vous... Apprendre une langue à la maison.

   Comme tout le monde, je voudrais faire des tonnes de choses dans ma vie : comme voyager et sauter en parachute, par exemple. Et parler plusieurs langues. Pas forcément couramment, mais assez pour être capable de lire ou de regarder un film en version originale. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça a toujours été une de mes envies.



      Comme tout le monde, on m’a enseigné des bases d’anglais à l’école. Pas que des trucs corrects d’ailleurs. Et encore moins des choses utiles. Honnêtement, à quoi ça sert de nous enseigner des mots et expressions qu’on n’utilise même pas dans notre propre langue ? J’ai appris tout le reste toute seule, en lisant et en regardant des films en VO. Résultat : je le lis, l’écris, le comprends. Par contre, ne le pratiquant jamais, je le parle très mal.

     Seulement voilà, on ne peut pas apprendre une nouvelle langue uniquement en regardant la télé, il est nécessaire d’avoir une base. Me voilà donc devant le rayon méthode d’un grand magasin me posant la question : « Quelle langue vais-je choisir ? » 


       Des racines italiennes, une passion sans faille pour les pâtes (qui ne sont même pas italiennes !) et la pizza (vous avez dit clichés ?), une admiration  sans borne pour la politique de Berlusconi, mon choix était fait, j’allais apprendre l’italien. Non, je déconne, je ne voue un culte ni aux pâtes, ni à la pizza et encore moins à Berlusconi ! Et le seul endroit où je n’ai jamais été en Italie, c’est Venise.  Bon par contre, j’ai bien des racines venues de l’autre côté des Alpes.

      Une heure plus tard, j’ouvre le livre d’apprentissage, glisse le cd dans mon lecteur et c’est parti pour la première leçon. On commence par le basique : dire qui on est, parler de notre famille, le tout au présent.

     Les jours passent et je progresse au fur et à mesure. J’apprends à faire une réservation dans un hôtel, pour un billet de train, à expliquer et comprendre une destination, etc. Bref, des choses utiles pour qui veut voyager en Italie. Sauf que… Il y a ce moment où la lassitude peut se faire sentir. Apprendre quelque chose de nouveau alors que vous n’avez aucune obligation de le faire et de surcroît seul, ce n’est pas toujours facile. Parfois, vous devez vous forcer à ouvrir votre livre et alors, où est le plaisir ? Ou vous pouvez vous retrouver face à une difficulté grammaticale que vous ne comprenez pas et là, si vous ne connaissez personne parlant la langue, ça peut s’avérer compliqué. Et une recherche internet sur votre problème ne vous aidera pas forcément, il faut bien le dire.

        Bref, il peut y avoir tout un tas de raisons qui peuvent finir par vous décourager et qui vous feront tout laisser tomber. Comme je l’ai fait (bon, c’est peut-être aussi dû au fait que je suis adepte de la procrastination. Vous savez, genre « je ferai une leçon demain », sauf que je dis ça tous les jours !).

     Au final, je ne parle toujours pas l’italien, mais je me souviens encore du peu de mots que j’ai appris. Je me dis que ce n’est déjà pas si mal. Vous savez, pour me motiver à reprendre. Mais autant vous dire qu’à Venise, le mot semaforo[1], vous ne l’utilisez jamais.


[1] Feu de signalisation.


Tháleia


mardi 28 mai 2013

Hot Chocolate

     Comme vous avez pu le constater ces dernières semaines, j’aime beaucoup cuisiner et, n’ayons pas peur des mots, je ne suis pas loin de vouer un culte au chocolat. Mais ce penchant avoué en cache un autre, plus honteux, qui aurait pu aisément figurer dans notre précédent dossier thématique : je suis une fan de James Bond ! Mais quel est le lien entre ces deux penchants me-demanderez-vous ? Il y a quelques mois je vous aurais répondu par un long silence. Aujourd’hui je clame haut et fort bas et doucement : les pastilles alimentaires bien sûr !  


     Certes, cela n’aurait peut-être pas été suffisant pour y consacrer tout un article s’il n’y avait eu l’intervention magique, que dis-je, divine, d’une amie à qui j’essayais de faire deviner ma dernière acquisition James Bondienne (se reporter à la photo ci-dessus). Alors qu’elle peinait à trouver la réponse je lui soufflais ceci comme indice :
-          « Cela peut se manger ! dis-je,
-          Une culotte !!!!!! hurla-t-elle alors…
-          … !!! », répondis-je en m’étouffant de rire.
     Et parce que j’adore le cheminement de pensée effectué par mon amie et que le lien entre érotisme et cuisine n’est plus à faire, je vous livre ici mon mélange parfait des deux éléments !
Pour des brownies James Bond, il vous faut :
-          1 tablette de chocolat noir
-          250g de beurre
-          300g de sucre
-          4 œufs
-          150g de farine
-          Daniel Craig, en pastille ou en vrai (si vous l’avez en vrai, appelez-moi immédiatement, il en va de la bonne réussite de la recette et de la sauvegarde du monde, si si !!)


     Donc, si Daniel Craig est dans votre cuisine demandez-lui de faire fondre le chocolat avec le beurre dans une casserole au bain-marie (bien sûr après avoir respecté les consignes élémentaires  de sécurité : déshabillage obligatoire, un agent secret ne peut pas se permettre de se tâcher, il en va de sa réputation !)(Comment ça les tabliers servent à ça ?!).
    Hors du feu, il incorporera les œufs un à un dans la préparation en remuant énergiquement (voilà, les muscles sont utiles, Daniel Craig n’est nullement ici un ingrédient, euh un élément accessoire et factice) pour éviter de les « cuire ». Il se fera un plaisir d’ajouter le sucre, de mélanger, puis de verser la farine. Les traditionnalistes pourront compléter la pâte avec des cerneaux ce noix, les plus gourmands avec des morceaux de caramel et les puristes du chocolat (oui, je plaide coupable !) la laisser telle quelle. Daniel versera (oui juste Daniel, sans le Craig, cuisiner ça rapproche, que voulez-vous) la pâte dans un plat rectangulaire ou des petits moules à muffins. Puis il mettra la préparation ainsi moulée au four chauffé à 200°C pendant vingt minutes.
     Profitez de ces vingt merveilleuses minutes pour discuter (ou pas) de son prochain tournage prévu, de son futur divorce imminent (oui, maintenant qu’il vous a rencontrée c’est évident) et de ses entrainements sportifs ou tout simplement de littérature tout en léchant langoureusement,  érotiquement, amicalement le plat, ou mieux, ses doigts couverts de chocolat.
     Une fois la température retombée et le temps propice écoulé, rhabillez vous, couvrez-vous, enfilez des gants protecteurs pour sortir les brownies du four. Laissez-les reposer.
     Découper les pastilles alimentaires à l’effigie de votre commis du jour (et de vos nuits) et placez-les délicatement sur le sommet du gâteau.

     Il ne vous reste plus qu’à (re)déguster notre cher ami !
Ourania
 

vendredi 24 mai 2013

Un dimanche en noir et blanc

   Je fais partie des gens qui n'aiment pas le dimanche. Le dimanche, on s'ennuie, on tourne en rond. Mais lorsque que l'on me propose une sortie, je refuse presque systématiquement, déclarant d'une voix ferme : « Non, je ne sors pas le dimanche. » (Que voulez-vous, j'ai de grands principes dans la vie). Je sais, c'est complètement débile.

   Mais du coup, il a bien fallu que je trouve quelque chose pour occuper cette journée. J'ai donc décidé il y a longtemps que le dimanche, chez Tháleia, c'est journée cinéma. Sauf que voilà, pas plus tard que la semaine dernière, Alfred, mon ordinateur (oui, il a un nom), est tombé malade. Un coma soudain (mais pas tant que ça). Rassurez-vous, il s'est finalement réveillé, mais a oublié tout son passé. Comprenez : j'ai dû tout formater et ai donc perdu tout ce qu'il y avait sur le disque dur. Adieu mes plus de 300 Go de film. Et du coup, grosse crise dimanche dernier, qu'est-ce que je vais bien pouvoir regarder ? J'ai donc ressorti mon carnet où je note les films qu'il faut que je voie, vous savez, un de ces jours. Dans cette liste, beaucoup de films qui ont plus de soixante ans. C'est décidé, ce dimanche sera un dimanche années 40. À moi les grandes icônes de l'époque !


   Commençons notre voyage dans le passé par un arrêt à Fort-de-France, à la Martinique, année 1942. Sur fond de seconde Guerre Mondiale et de résistance, sous la menace du régime de Vichy, Humphrey Bogart et Lauren Bacall s'y donnent brillamment la réplique, se cherchent, se trouvent. Elle est séductrice et provocatrice ; lui, un peu désabusé. Le port de l'angoisse (To have and have not, en version originale), c'est un film qui porte mal son titre, une atmosphère intense, soulignée par le noir et blanc, des dialogues teintés d'humour et d'antiphrases, des cigarettes qu'on allume en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire (les campagnes anti-tabac ne faisaient pas encore rage), mais c'est surtout, un grand film d'amour. Alors un conseil, laissez-vous emporter et regardez naître devant vos yeux un des couples les plus mythiques du cinéma, à la scène comme à la ville.

“You know how to whistle, don't you, Steve? You just put your lips together and... blow.”[1]



   Pour notre deuxième et dernière escale (pour aujourd’hui), quittons donc les Antilles, traversons l'Atlantique en compagnie d'Humphrey Bogart (oui, encore lui), atterrissons au Maroc, alors français, et allons rejoindre Ingrid Bergman. Bienvenue à Casablanca où là encore, la seconde Guerre Mondiale est présente, presque un personnage à part entière cette fois. Sans elle, le film n'aurait pas lieu d'être. Monsieur Bogart, en cynique au grand cœur (brisé) y est excellent ; Madame Bergman, en femme mariée à un autre, sublime. Et puis, il y a cette scène. Cette scène magnifique où toute une salle se lève entonnant La Marseillaise pour contrer les chants allemands. Ce film d'amour (et oui, encore) est magistral et je comprends maintenant pourquoi il traverse les époques sans prendre une ride. Je dois bien vous l'avouer, je me suis pris une grande claque.

“Don't you sometimes wonder if it's worth all this? I mean what you're fighting for.”

“You might as well question why we breathe. If we stop breathing, we'll die. If we stop fighting our enemies, the world will die.” [2]


   Alors pour finir, je vais remercier Alfred d'avoir planté. Car sans ça, je n'aurais pas vécu ces deux grands moments de cinéma.

Tháleia


[1] "Vous savez siffler, n'est-ce pas, Steve ? Vous devez rapprocher vos lèvres et... siffler."

[2] "Vous ne vous demandez jamais si tout ça en vaut la peine ? Ce pour quoi vous vous battez.
– Vous pourriez tout aussi bien demander pourquoi nous respirons. Si nous arrêtons de respirer, nous mourrons. Si nous arrêtons de nous battre contre nos ennemis, le monde mourra."


  

mardi 21 mai 2013

Lorsque les déesses rencontrent les dieux du stade!

     Tout commença un lundi matin de mai où je reçus un message inattendu d’une amie journaliste qui me disait, à peu de chose près : « Ourania, le rugby est notre ami, je dois couvrir la finale qui oppose le CAB à Pau et ça a lieu chez toi… ». Bonne nouvelle : je vais enfin pouvoir la revoir ! Mauvaise nouvelle, tout ce que je connais sur le rugby c’est ça :

     Bon, je vous l’accorde, il existe des mauvaises nouvelles largement plus catastrophiques que celle citée et illustrée ci-dessus ! Toutefois, une question fondamentale devait être soulevée… Non, pas celle concernant la bonne compréhension du match ou celle de mon implication réelle face au sort de ces deux équipes qui ne sont que des questions accessoires… Il s’agit de la fameuse question toute féminine : mais comment s’habille-t-on pour aller voir un match de rugby ?? Hein, je vous le demande ?
     Forte de mon expérience footballistique (ok, composée de trois matchs mais quand même !) j’essayais d’abord de me renseigner sur les couleurs des équipes : vert pour l’équipe « ennemie » et blanc et noir pour ma nouvelle famille sportive. Si le vert était bien évidemment exclu, le total look blanc et noir ne me tentait pas plus. Après une heure d’essayage cinq minutes de réflexion, un compromis entre les couleurs, le confort et la féminité fut finalement trouvé ! Résistant à l’envie de glisser quand même un vêtement vert dans mon sac (on ne sait jamais…) il me restait donc désormais quelques minutes à consacrer à la compréhension du match en lui-même et m’adressait à un initié. Sa frayeur passée (oui, il faut savoir que j’ai mis quatre ans à comprendre la règle du hors-jeu au foot… et je crois même avoir à nouveau oublié en quoi cela consistait…) il tenta de m’en enseigner quelques rudiments :
-          « Alors, ils ne peuvent faire des passes qu’en arrière…
-          Mais c’est complètement  idiot, comment ils font pour avancer ?
-          Tu verras ! »
Je confirme, j’ai vu, j’ai tout vu même, mais pas tout compris ! Et cela ne m’a pas empêchée d’apprécier bien au contraire !
Comme l’ambiance chaleureuse des supporters des deux équipes qui se ressentait déjà en centre-ville :
 
Et qui se poursuivait au cœur du stade :
                                                                                             
Les petites animations qui ne peuvent s’apprécier que dans ce contexte, telles les pom-poms girls :

Et la mascotte adorable (beaucoup moins à la buvette de la mi-temps) virilement prénommée « Zouzou » :
Les câlins bien masculins :
Et les positions douteuses mais néanmoins appréciables :
Les chansons d’encouragement qui restent en tête de manière plus insidieuse et dangereuse que la chanson du film « Les gamins » dont les paroles résonnent de manière toute aussi engagée :
« Ici, ici, c’est la Corrèze » (euh non, géographiquement tu es à Bordeaux, préfecture de la Gironde mais j’aime bien ta manière de penser) en passant par le classique « Allez allez le CAB »  jusqu’à la sportive « Qui ne saute pas n’est pas Corrézien » où tout est dit…
Oui, tout est dit et tout a été fait : on a gagné… euh, pardon, ils ont gagné !
Ourania
 

vendredi 17 mai 2013

Vous avez dit syndrome de la page blanche ?


 Chaque semaine vient le moment fatidique où Ourania et moi nous demandons quels vont être les sujets de nos articles pour la semaine suivante. Parfois, un thème nous vient spontanément, comme une évidence. D’autre fois, c’est plus « compliqué », on se pose des questions, on hésite. Et souvent, nous changeons d’avis en cours de route et arrivons à notre réunion hebdomadaire avec un sujet totalement différent de ce qui était prévu, où nous lisons l’article de l’autre à la recherche d’éventuelles fautes d’orthographe ou/et de mots manquants (oui, parce que j’oublie beaucoup de mots quand j’écris et vu que je ne me relis pas toujours… Oui, je sais, c’est mal de ne pas se relire. Pour me punir, j’irai visionner l’intégrale de Twilight) (Je suis quand même très stricte avec moi, je trouve.).
 Cette semaine est une de celle où je ne sais pas trop. Quelques idées me sont venues en tête, mais je les conserve précieusement pour alimenter notre dossier thématique Ces choses qu’on aime mais dont on a honte (1ère partie par ici). Et je préfère vous le dire tout de suite, ce ne sera pas glorieux.


 Je pourrais écrire à propos de ma haine (non, le mot n’est pas trop fort) envers Twilight et démonter les bouquins point par point. Livres que, bien évidemment, j’ai lus ; je ne critique pas sans savoir ! Mais pourquoi écrire sur quelque chose que je n’aime pas ?
 En cette fin d’année « sériesque », il aurait été judicieux de vous dire qu’elles vont être les nouveautés de la rentrée ou les séries qui arrivent sur leurs fins. Mais les chaines américaines n’ont pas encore toutes annoncé leurs programmes, j’attends donc encore un peu pour vous faire ça (et ce sera fait. PROMIS !) Il y a des programmations que j’attends avec impatience, d’autres qui me tentent mais me laissent perplexes en même temps. Je vous détaillerai tout ça.
 Ou alors, j’aurais pu vous avouer que je n’ai jamais vu aucun James Bond, ni aucun Indiana Jones (oui, vous pouvez être choqués, j’ai l’habitude !). Mais que par contre, j’ai vu pas mal de films totalement inconnus du grand public et que du coup, ben je ne peux en parler avec personne (j’ai le même problème avec la musique).
 J’ai aussi pensé vous parler de comment une partie de ma vie a été ruinée (enfin, juste ces derniers mois, en fait, mais il faut bien que j’en rajoute un peu) et mes illusions détruites par un ami samedi soir dernier. Mais il aurait fallu remonter trop loin, expliquer d’où vient toute l’histoire et honnêtement, je n’ai pas envie d’avoir d’ennuis avec le corps médical (celui spécialisé en psychiatrie, je veux dire). Ou encore j’aurais pu vous dire comment j’ai lamentablement perdu au Trivial Pursuit pendant cette même soirée. Même si c’est assez évident : je n’ai pas su répondre aux questions (pas de quoi en faire un article, donc) (mais je m’en fiche, j’ai mangé des bonbons pour me consoler !).

On aurait eu cette version, j'aurais peut-être gagné...

 Ou vous expliquer pourquoi j’aime user et abuser des parenthèses. Mais je me suis dit que l’intérêt d’un tel article était plus que limité.
 Ou alors, je peux vous écrire un article où je vous explique que, parfois, je ne sais pas sur quoi écrire. Ah ben ça y est, c’est fait.

Tháleia

mardi 14 mai 2013

Retour en enfance ou Ourania vs Mickey

     Attention, ceci est une mise garde préliminaire à l’article qui suit : son auteur ne l’assume absolument pas ! Attention bis, bon, je vais tempérer, l’auteur assume complètement son contenu et les actes qui l’ont nourri mais assurément pas sa mise en sujet sur un blog d’un contenu hautement culturel (se référer aux articles sur le catch, le shopping ou les diverses recettes pour en avoir la preuve !!). Vient donc le moment des aveux. Le premier : cette semaine, je suis allée à Disneyland Resort Paris. Le second : j’ai aimé ça…


     Pour ma défense je signalerai aux lecteurs qui font ici office de jurés que cela faisait exactement 20 ans que je n’y étais pas allée (ou selon un autre système de mesure que seule Tháléia peut comprendre : Gérard Louvin connaît Dave depuis la moitié de cette temporalité !!). Je ne ferai pas de commentaires sur mon grand âge qui me permet d’employer le genre d’expression citée précédemment (mais aïeuh quand même) pour vous parler de ce retour tant attendu. Celui-ci n’était pas tant motivé par l’univers Disney avec ses personnages animaliers tels Mickey ou Dingo ou pire, par ses princesses monocolores (dans tous les sens du terme), mais par les attractions en elles-mêmes. En effet, lors de ma première visite, que je rebaptiserai sobrement « la cascade de la frustration », toutes (ou presque) m’avaient été refusées : Space Mountain était en cours de construction et il me manquait un centimètre, oui, un seul, pour accéder aux manèges dits à sensation…

     Inutile de vous dire que pour cette seconde visite j’en ai fait ma priorité ! Après un petit tour au château de la Belle au Bois Dormant (alors, avant d’entendre vos objections je tiens à dire qu’en tant que médiéviste diplômée j’ai le droit, que dis-je, le devoir de visiter chaque château qui croise ma route et ce, peu importe son siècle ou sa crédibilité);

      Mais surtout après avoir évité tous les personnages costumés (et ça c’est un vrai défi : Gepetto est définitivement trop sociable pour un marionnettiste âgé), me voilà arrivée devant le Graal, la Terre Promise, Space Mountain.

   Les doutes vinrent en premier : vais-je réussir à apprécier les sensations comme si j’avais encore 7ans ? A lâcher prise durant quelques minutes ? Et, plus important encore, aurais-je vraiment dû manger ça ce midi ? Quelques minutes plus tard, j’avais ma réponse à ces trois questions : un grand OUIIIIII sonore (c’est bien le mot) car je ne fus ni malade ni déçue bien au contraire ! J’étais surtout prête à recommencer et à épicer ce retour au  jeu. Bon, je ne savourais toujours pas la proximité des personnages déguisés (mais c’était déjà le cas à l’âge de 7 ans et pas seulement à Disneyland ; je ne saurai dire d’ailleurs qui fut le plus traumatisé du faux Père Noël ou de moi…), mais les décors commençaient à faire leur effet, notamment celui consacré à Agrabah… avec sa lampe magique si tentante… vraiment tentante… mais promis, j’ai résisté… bon ok, je l’ai frottée… Désolée…
Ourania

vendredi 10 mai 2013

Ces chansons qu'on aime.


    « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine. » – Platon

    Moi qui écoute de la musique tout le temps, toute la journée, quoi que je fasse, j’ai toujours trouvé un peu étrange qu’on me dise « je n’écoute pas de musique, je n’aime pas spécialement ça ».

    « Excusez-moi ? Plait-il ? Qu’est-ce qu’il/elle dit le monsieur/la dame ?? »

    Au moment même où j’écris ces lignes, la voix de Peter Liddle, du groupe anglais Dry The River (que je vous conseille fortement), résonne dans mes oreilles. C’est un de mes besoins vitaux, comme manger ou dormir (mais surtout dormir).



    Bien évidemment, les goûts musicaux, comme le reste, évoluent au fil du temps, selon ce que l’on vit, selon nos états d’âmes. Mais il y a tout de même des chansons qui (nous) restent cultes, qui deviennent nos classiques du genre, qu’on peut écouter cinquante fois d’affilée sans que  cela nous gêne. Bon par contre, soyons réalistes, ça embête (pour rester polie) royalement les personnes qui sont autour de nous (oui, même votre hamster). Après tout, qui n’a pas déjà dit : « T’en n’as pas marre de cette chanson ?! Eteins la musique, tu me soûles avec ce truc ! » Vous voyez ce que je veux dire…

    Parmi ces chansons, il y a d’abord les grands classiques qu’on aime pour la simplicité et parfois la naïveté de leurs paroles. Qui ne craque pas pour le

“My funny valentine
Sweet comic valentine
 You make me smile with my heart”
dans My Funny Valentine,

et le “I see friends shakin' hands, sayin' How do you do?
They're really saying I love you”,
tout droit sorti de What A Wonderful World ?



    Pour le Hallelujah, celui de Jeff Buckley, qui a été repris bien trop de fois dans de mauvais téléfilms ? Pourquoi cette version ? Pour la pureté de la voix de Monsieur Buckley (dans le même genre, je vous conseille Jimmy Gnecco).

    Viennent ensuite les chansons que l’on aime parce qu’elles nous parlent, pour une raison ou une autre, sans que l’on ait à les expliquer, comme All Apologies de Nirvana ou le You’re Lost Little Girl des Doors, dont les mots sont littéralement encrés sous ma peau. Bon, c’est vrai que lorsque je parle de la bande à Jim Morrison ou de celle de Kurt Cobain, je ne suis pas objective. Du tout. (Vous voilà prévenus pour les prochains articles.)

    Il y a celles qui nous redonnent un peu de courage quand les temps sont à la déprime. Dans ces cas-là, Eminem et son Not Afraid font parfaitement l’affaire : « I’m not afraid to take a stand ». Les paroles parlent d’elles même, pas besoin d’en dire plus.

    Et puis il a aussi toutes les autres. Celles qui nous rappellent quelqu’un ou quelque chose, celles que l’on aime sans que l’on sache trop pourquoi. Les You Make Me Feel Brand New, les Riders On The Storm, les Electrastar, les Over The Rainbow, les Comme d’Habitude (oui, oui…), etc. Et bien sûr, et peut-être surtout, il y a toutes celles qui n’ont pas encore été chantées.

Tháleia

mardi 7 mai 2013

Je vous parle d'un temps...


    …où il faisait beau au printemps. Ah non, excusez-moi, ce n’est pas le sujet.

    De temps à autre, je reçois la visite surprise de quelqu’un que je n’aurais jamais eu l’idée d’inviter : Madame Nostalgie. Elle frappe à ma porte et entre sans que j’aie mon mot à dire. Je ne l’apprécie pas beaucoup, ça ne se finit jamais bien entre elle et moi. En général, elle me met une grande claque (au sens figuré, bien sûr) avant de repartir tranquillement comme si de rien n’était. Parce que, oui, du haut de mes (seulement ?) 27 ans, je fais partie de ceux d’entre vous qui peuvent parfois dire « c’était mieux avant ». Sur un certain nombre de points, en tout cas. Et vous savez ce que je regrette le plus ? Le temps où on s’envoyait des lettres !

    De nos jours, on envoie des mails, des textos, des tweets. Je ne déroge pas à la règle. J’en abuse même parfois (que celui qui a dit « souvent » se dénonce immédiatement !). Mais où est le côté personnel ? Celui où on devine qui nous a écrit en découvrant l’écriture sur l’enveloppe (ben oui, il faut que tout soit écrit à la main, ça ne rime à rien sinon) ? Où est passé le temps où on s’écrivait :

« Venez donc prendre le thé à 17h demain. Faites-moi connaitre votre réponse par le courrier du matin. » ?

    J’en fais trop ? Je suis remontée trop loin ? Bon, c’est vrai, mais vous avez saisi l’idée.

    Donc une de mes amies et moi avons décidé que désormais, nous nous écririons. C’est vrai qu’elle vivant en République Tchèque et moi en France, ça a nettement plus de sens que si nous vivions dans la même ville. Quoique… Ces échanges épistolaires sont surtout un prétexte pour nous envoyer des petites choses que nous aimons et que nous voulons faire découvrir à l’autre : une photo, un tableau, un poème, un livre, etc.

Ces petites choses-là - appelés "tags" - sont parfaites à insérer dans un smashbook.

   
   Et en plus, ça nous permet d’améliorer notre anglais (enfin surtout le mien). Parce que, aussi surprenant que cela puisse vous paraître, non, je ne parle pas le tchèque.
   Puis, il faut bien le dire, ça fait toujours plaisir de voir arriver dans votre boîte aux lettres, des enveloppes comme celles-ci :

Ça change des factures, hein ?



    Je suppose – parce que pour moi, ça va ensemble – que ceux qui aiment les livres aiment aussi écrire. Pas forcément des histoires ou je ne sais quoi, mais écrire en général. Et quoi de plus agréable que de sentir votre stylo glisser sur une feuille au fur et à mesure que les mots apparaissent ?

    Alors, allez-y essayez. Prenez une feuille de papier classique ou à lettre, une page blanche d’un ancien agenda ou n’importe quel support sur lequel vous pouvez écrire et lancez-vous. Vous pouvez ensuite décorer l’enveloppe et y glisser ce qui vous fait plaisir si le cœur vous en dit.

    Après, vient l’étape « désagréable » : aller à la poste.

    Et ensuite ? Attendez une réponse ! Qui veut recevoir une lettre ?

Tháleia

vendredi 3 mai 2013

It's tea time!

   Il y a quelques jours je vous avais avoué avoir deux passions principales dans la vie, le shopping et le goûter ! Et si, comme vous avez pu le constater, celle du shopping a pu être pleinement satisfaite à Londres j’étais plus dubitative en ce qui concernait le goûter ! Je ne m’étais laissée tenter jusqu’à présent que par les cupcakes et les muffins, qui, s’ils étaient beaux et appétissants s’étaient révélés décevants (et un gâteau qui déçoit, c’est triste). Et ô combien trop sucrés (ce qui n’est vraiment pas peu dire quand on me connaît !!). Mais comme je suis une aventurière (si, si !) et que je n’aime pas rester sur un échec (oui bon ok, ça c’est plus crédible !), j’ai décidé de tenter le traditionnel afternoon tea.
    Attention, pas l’afternoon tea servi au Claridge’s ou celui du quatrième étage d’Harrods qui coûte 40 à 50£ par personne (vous savez combien de robes vous pouvez acheter avec cette somme à Camden ou Portobello ??!), où vous êtes cernés par les touristes ou pire par le « bonne société » anglaise qui vous regarde comme si vous projetiez de tuer la reine… Non, j’ai opté pour un afternoon tea plus intimiste malgré son cadre extraordinaire, The Perkin Reveller, sous, oui j’ai bien dit sous, le Tower Bridge :

   Exit cupcakes et muffins, aujourd’hui je me décide pour un goûter traditionnellement anglais : les

 scones et le banana bread (bon celui-ci est un peu américain aussi mais chut !) :

    

    Au bout de deux bouchées j’étais réconciliée avec la nourriture anglaise (du moins avec sa pâtisserie, il ne faut pas exagérer non plus !) et j’ai eu aussitôt envie de reproduire l’expérience de retour en France. Armée de mon livre de pâtisserie acheté chez Books for Cooks à Notting  Hill et après avoir invité Thaleia et Melpoméné (oui, même si elle n’écrit plus on lui parle encore et on la nourrit !), me voilà lancée dans la confection de mon afternoon tea maison ! 
     Alors, pour faire venir un peu de Londres dans votre cuisine et pour 10 scones, il vous faudra :
-          250g de farine
-          40g de beurre
-          15cl de lait
-          1,5 cuillère à soupe de sucre
-          1 sachet de levure (chimique ou boulangerie)
-          Sel
-          Confitures
-          Chantilly (maison c’est meilleur !)
     Faire tiédir le lait dans une casserole puis le verser dans un verre et y ajouter la levure, remuer. Dans un saladier, mélanger la farine, le sucre, le sel, le beurre coupé en morceaux et le lait tiédi. Travailler jusqu’à obtenir une pâte souple. Former des petites boules avec la pâte et les placer dans des moules à muffins. Les laisser reposer au chaud pendant une heure puis les faire cuire 12 minutes à 220°. Les servir chaud accompagnés de confiture et de chantilly maison !
     Il ne vous reste plus qu’à dresser une jolie table avec la vaisselle vintage que vous aurez chinée sur les marchés londoniens :

Ourania