vendredi 28 juin 2013

Un séjour "under the dome"

     Alerte, alerte, une nouvelle série télévisée a débarqué lundi soir sur CBS, la chaîne américaine. Et pas n’importe quelle série, non. L’adaptation de Under the Dome, le roman de Stephen King. Je suis une grande fan du Monsieur, j’ai vu quasiment toutes les adaptations de ses livres (dont beaucoup ont mal vieilli, il faut bien le dire) donc forcément, je suis allée jeter un œil pour voir ce que ça donnait.


     Bon allez, et si je vous parlais un peu du synopsis, hein ? Les habitants d’une petite ville se retrouvent coupés du monde, coincés sous un dôme transparent. Ça vous rappelle quelque chose ? Les Simpsons, peut-être ? C’est normal. Bref. Alors, ce pilote, on en a pensé quoi ?

     Commençons par parler casting. Au générique, entre autres, vous trouverez Mike Vogel, Dean Morris, Rachelle LeFevre, Britt Robertson. Vous les avez peut-être déjà aperçus dans bon nombre de séries (et même dans Twilight pour l’une d’entre eux, mais ça voudrait dire que vous avez vu les films. Oui, en faisant cette remarque, j’admets sans vraiment le dire que j’ai vu les films. Enfin, les deux premiers, faut pas exagérer quand même. Sans compter que j’en suis encore traumatisée tellement c’est mauvais.). Mais pour moi, ils sont tout nouveaux.
     Et peut-être qu’ils auraient dû le rester ! Non pas qu’ils soient mauvais, mais disons que je n’ai pas été convaincue par la justesse de leur jeu. À confirmer ou infirmer dans les prochains épisodes.



     Quant à l’histoire… Il parait que le livre est très bon (il est encore dans ma pile à lire !) et si l’idée est bonne, je dois dire que je suis restée perplexe devant ce premier épisode. Tout va trop vite. Je sais bien qu’il n’y a que treize épisodes et que de ce fait, les scénaristes n’ont pas pu s’éterniser sur les détails, mais du coup, j’ai trouvé que certaines choses n’avaient pas tellement de sens.
     Les dix premières minutes nous présentent les personnages, leurs relations les uns avec les autres, tout va bien. Puis le dôme apparaît et tout s’accélère. Certaines familles sont séparées, des gens ont disparu, tout le monde se précipite à l’hôpital, mais surtout, tous les habitants se demandent s’ils sont les victimes d’un acte terroriste ou si c’est la main de Dieu qui les punit (classique chez Stephen King, qui est aussi producteur exécutif d’ailleurs). Et là, rien ne va plus. On comprend bien que tous les personnages cachent quelque chose, mais on ne saisit pas pourquoi certains font ce qu’ils font, comme ça, soudainement. Je veux dire, comment un gamin (hum, en fait, il doit avoir 18-19 ans) se transforme en psychopathe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ? Pourquoi se sentent-ils tous obligés de réagir comme des crétins ? (Pardon, mais il n’y a pas d’autres mots.)



     On ne s’étonnera pas de l’aspect très « lostien » de cet épisode, les deux créateurs étant le duo principal de Lost. Ça aurait pu être un bon point.


     Bref, ce pilote n’est pas ce à quoi je m’attendais et si la série devait continuer sur cette lancée, c’est sans regret que je l’abandonnerais.

Tháleia

vendredi 21 juin 2013

Vive l'été !

     L’été arrive (enfin selon la région où vous vous trouvez parce qu’ici, on se croirait plutôt en novembre.). Et qui dit été dit sable, mer, lunettes de soleil. Bref, qui dit été dit plage. Et lecture. Lectures de plage donc. Lectures légères qui ne prennent pas la tête. On met donc au placard (mais on n’oublie pas de les ressortir à la rentrée) les grands classiques et autres essais, et on se dirige vers les « lectures de filles ».

     Et au programme, je vous propose :

  •      La série de L’accro du shopping de Sophie Kinsella. Pas besoin de faire un résumé, le titre suffit. Sans compter que vous avez dû en entendre parler. Et si jamais vous avez vu le film, que vous ne l’avez pas aimé (rassurez-vous, c’est normal) et que du coup, vous n’avez pas envie d’ouvrir les bouquins, prétendez simplement qu’il n’a jamais existé et donnez une chance au moins au premier tome.
  •       La série des Queen Betsy - Vampire et… de Mary-Janice Davidson. Ici, pas de méchants vampires. Enfin si, un peu, forcément. Mais plutôt une reine des vampires qui adore les chaussures et les smoothies à la fraise ! Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un genre de Sex and the City de la nuit, mais pas loin.

    


     Bon avec six tomes pour la première série et neuf pour la seconde (le dixième sort en août), ça devrait aller pour les bouquins, non ?

     Et il y a aussi les magazines. J’adore les magazines. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, mais j’en achèterais des tonnes si je pouvais. Et ceux que je préfère, ce sont les hors-séries. Et les hors-séries, l’été, il y en a plein. Alors comment on fait pour choisir ?

1/ Rendez-vous dans votre librairie préférée (ou n’importe laquelle, ça marche aussi, hein !)

2/ Fouillez dans la partie qui vous intéresse. Moi, c’est toujours les rayons musique et voyage.

3/ Trouvez votre bonheur (si vous ne trouvez rien, c’est que vous êtes compliquées. Ou que vous les avez déjà tous !).

4/ Regardez le prix et râlez parce que vous trouvez ça vraiment trop cher pour un magazine. (Même que des fois, ça vous coûte deux fois plus cher, parce que vous achetez un exemplaire pour une copine qui ne vit pas en France. Échange de bons procédés, quoi. *^_^*)

5/ Repartez quand même avec.


6/ Dévorez-le(s) en :
- écoutant la discographie de l’artiste concerné si c’est un hors-série sur la musique ;
- rêvant à votre prochain voyage ;
- regardant le dernier épisode de votre série préférée si c’est un magazine féminin (comprenez par là, qui ne vole pas haut) (qui a dit comme la majorité d’entre eux ?). (Oui, les magazines féminins aiment bien prendre les femmes pour des êtres superficiels et un peu débiles. Le plus désolant ? C’est qu’ils sont écrits par des femmes.) (A noter que je revendique mon côté superficiel, hein !)
- bronzant. Et n’oubliez pas de faire les tests avec vos copines !

7/ Quand ils sont finis… ben faites-en ce que vous voulez, retournez à la librairie et recommencez !

     Vous voilà parées pour passer l’été allongées sur le sable chaud, dans votre transat dans le jardin ou je ne sais où ailleurs. Le plus important étant : n’oubliez pas votre crème solaire (ou votre parapluie), profitez et surtout, amusez-vous !

Tháleia





vendredi 14 juin 2013

Chose promise, chose due : les nouveautés télévisées de la rentrée.

     Les fans des séries télévisées le savent, les mois d’avril, mai et juin sont toujours des mois difficiles, puisque c’est pendant cette période que quasiment toutes ces dernières s’arrêtent pour la pause estivale. Oui, je sais, c’est un terrible moment à passer. Nous disons adieu à certaines et attendons (plus ou moins) patiemment les mois de septembre et octobre pour la reprise (de la plupart) des autres, dont la dernière saison de How I Met Your Mother ! (Oui, je suis d’accord, il était temps.)

     Mais moi, ce que j’attends, ce sont les nouveautés ! Combien de séries vont passer la barre fatidique des 8 ou 12 premiers épisodes commandés (engendrant ainsi de la frustration quand ce n’est pas le cas) ? Combien finiront l’année ? Mais surtout, combien de nouvelles séries vais-je bien pouvoir trouver à regarder (en plus de toutes celles que je suis déjà) ?

     Petit tour (non exhaustif) des arrivées de la rentrée.


     1. Once upon a time in Wonderland.    

     Vous l’aurez compris, il s’agit d’un spin-off de Once Upon A Time suivant les aventures d’Alice au pays des merveilles. Ça vaudra sûrement le coup de jeter un œil pour les fans de OUAT.


           2. Believe. Bon là franchement, je ne suis pas convaincue par le synopsis.
     Une petite fille de 10 ans, dotée de pouvoirs, est traquée et doit donc se cacher. Elle est protégée par un homme qui s’est évadé de prison.
     Alors pourquoi, on veut voir ce que ça donne ? Parce qu’un des créateurs n’est autre que Alfonso Cuarón et le producteur, J.J. Abrams.

            3.    Crossbones.
   Parce qu’il y a plein de pirates et John Malkovich. Et même John Malkovich en pirate. On ne réfléchit pas deux fois, on regarde.


           4.    Là, c’est celle que j’attends depuis des lustres, même si je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée d’avoir adapté Dracula en série. J’ai un peu peur que le personnage soit dénaturé. Mais pourquoi pas ? Puis le vampire est incarné par Jonathan Rhys Meyers et si ça, ce n’est pas un argument…


         5.    Undateable, parce qu’il faut bien une petite comédie pour nous remettre des émotions des quatre premières propositions.

     Célibataire et dragueur, Danny prend sous sa « protection » une bande de copains tous plus nuls les uns que les autres pour draguer.
     Je sens bien quelque chose dans la lignée de The Big Bang Theory.

           6.    The hundred, avec Henry Ian Cusik (le Desmond de Lost) !
     Là, je suis pleinement convaincue par ce qui va nous être proposé.
Après que la troisième Guerre Mondiale ait éclaté, les (seulement) 318 survivants trouvent refuge dans des stations spatiales et parviennent à y vivre « normalement ». Mais un siècle plus tard, une centaine de prisonniers est envoyée sur terre pour mesurer les chances de survie.

           7.    Friends with better lives.
     Juste parce que c’est avec James Van Der Beek et que ça va tous nous ramener à nos années Dawson !

     Et bien sûr, comme tous les ans, il y a aussi bon nombre de nouvelles séries policières. Je ne vous en parle pas, je trouve qu’elles finissent toutes par se ressembler.
     Bon, je crois que je vais m’arrêter là parce que même si je le voulais, je ne pourrais pas tout vous présenter. Chaque chaîne commande presqu’une dizaine de séries, dont beaucoup se planteront en cours de route et finiront aux oubliettes.

     C’est dure la vie d’une série télévisée !

vendredi 7 juin 2013

Lettre ouverte

   Madame, Monsieur,

   La fin des études, qu’elles aient été courtes ou longues, est toujours une étape importante dans la vie d’une personne. Après des années à user les bancs de différentes écoles, nous entrons enfin dans le « monde des adultes », plein d’espoir et des rêves plein la tête. Ah non pardon, je confonds avec autre chose. Ben oui, qui de nos jours est optimiste en finissant ses études ? (Que cette personne lève la main !) Et c’est véritablement là que les difficultés commencent : trouver un emploi. 

   Les plus chanceux ont eu l’occasion de faire des stages et se font recruter dans ces entreprises. Si on vous propose quelque chose, ne réfléchissez pas deux fois, signez !

   Puis, il y a ceux qui ont étudié quelque chose de bien spécifique et de relativement peu répandu, et qui n’auront donc pas trop mal à trouver du travail. Félicitations, c’est bien vous qui avez eu la meilleure idée !

   Et il y a les autres. Les pas diplômés, les trop diplômés, les diplômés sans spécialité. Pour tous ceux-là, c’est plus compliqué. Mais, tout naïfs que nous sommes, nous y croyons (plus ou moins) quand même et nous allons nous inscrire… au pôle emploi (vous aussi, vous vous demandez pourquoi ils l’ont appelé comme ça ou c’est juste moi ?).

   Puis vient un des fameux rendez-vous. Un de ceux qui sont obligatoires mais qui vous font perdre votre temps plus qu’autre chose et qui ne vous feront absolument pas trouver du travail. Pourquoi ? Parce que vos agents n’ont aucune formation et parce qu’une partie d’entre eux, n’ayons pas peur des mots, n’en ont rien à foutre que l’on soit sans emploi.

Pole-emploi-loto
http://journaldunechomeuseatempsplein.over-blog.com/ (Ça, c'est le blog sympatoche d'où vient l'image.)
   Mais on dirait qu’aujourd’hui la chance est avec moi, on me propose quelque chose. On me parle de l’aéroport. C’est bien ça, c’est à 15 minutes de chez moi. Et là, le mot tombe. Celui de mon futur job, celui de mon avenir, celui de ma carrière : mécanicienne. Je vais être méca… Wait, what? 

— « Mécanicienne. Sur les avions », me répète la soi-disant conseillère en face de moi.

   J’attends. Je ne sais pas trop quoi. Qu’elle prononce le mot « formation » peut-être. Mais rien ne vient. Je finis donc par lui répondre.

— « Okay.

— Très bien ! Alors…

— Mais avant que les gens ne réservent leur billet pour partir, vous leur ferez dire de n’en prendre qu’un. Le retour ne sera pas utile. »

   Elle me regarde, je la regarde, bref on se regarde. Fin de l’entretien.

   Ben oui, parce que ma seule expérience dans la mécanique, c’est d’avoir rechargé ma batterie de voiture un grand nombre de fois. Je ne suis pas sûre que ce soit suffisant pour réparer un avion. Parce qu’après un bac littéraire (avec latin en spécialité), un an de droit, quatre ans de géographie et un an de philosophie des religions, je suis désolée, Madame, Monsieur, mais je n’y connais rien en mécanique. Je sais, c’est scandaleux, et on se demande bien comment ça se fait !
   En remontant dans ma voiture, et comme à chaque fin de rendez-vous, j’ai un goût amer dans la bouche. Je démarre et retourne m’enfermer dans mon appartement, à mon quotidien sans intérêt, des pensées négatives plein la tête. Et, inévitablement, je me demande si tout ça vaut le coup. Parce que même avec toute la bonne volonté du monde, le découragement finit toujours par s’emparer de vous.

   Permettez-moi donc, Madame, Monsieur, de ne vous présenter ni mes salutations distinguées ni mes sentiments respectueux.
Tháleia















mardi 4 juin 2013

Mars, Vénus, etc.

     Si je vous dis « plombier, garagiste et médecin », vous pensez à quoi ? Les audacieuses pourraient répondre à un début de film p****, les plus traumatisées par leur carrière (et nous sommes nombreuses !) penseront à un mauvais rendez-vous avec un conseiller d’orientation… Celles, enfin, dont la vie n’est hélas pas composée uniquement de maquillage, de shopping et de sorties, bref, de glamour, auront pu déceler le véritable cœur du problème (car oui les trois professions mises côte à côte sont inévitablement synonymes, n’ayons pas peur des mots, de catastrophe) : la communication !

    En effet, au cours de notre vie et de notre apprentissage de la sociabilité (ou de la civilisation c’est selon !), nous sommes confrontées à différents types d’individus face auxquels les codes du langage ne sont pas innés. L’homme, le mâle, en est évidemment l’une des représentations les plus évidentes. Il n’y a qu’à se référer à cet épisode traditionnel où l’homme a oublié de vous souhaiter/apporter/offrir (rayer la ou les mentions inutiles(s)) ce que vous attendiez depuis toute votre vie (ou 3 jours, peu importe !). Comment ça vous ne lui aviez pas dit et donc il n’avait aucune raison de pouvoir le savoir tout seul ? Et alors, est-ce bien une raison suffisante ? N’est-ce pas là une preuve flagrante de cette incompréhension typique ??
     Et encore, cela n’est rien. Tout se complique lorsque vous vous trouvez face à un homme, un mâle, devenu spécialiste d’un domaine qui vous échappe totalement : plombier, garagiste ou médecin par exemple… Je dois avouer que ma dernière rencontre avec un plombier m’a laissée un souvenir des plus savoureux ! Non pas à  cause d’une réminiscence d’une certaine publicité pour Coca Cola Light  diffusée dans les années 90
(et brillamment réadaptée en 2013)
(d’ailleurs dans l’originale, le mâle est livreur, dans la seconde, jardinier, donc vraiment rien à voir !) mais bien pour cet étrange dialogue échangé :
-          « Madame, hey, madame !
-          Ouiii ?
-          Où est votre grille d’évacuation ?
-          Euh, je ne sais pas, à quoi cela ressemble-t-il ?
-          Bah à une grille d’évacuation… »
    Bref… Une grille d’évacuation trouvée plus tard, le mâle ajouta :
-          Ah, je suis rassuré !
-          Pourquoi, c’est vraiment dangereux ?
-          Ah, ben ce n’est pas moi qui vis ici, mais ne vous inquiétez pas, c’est le propriétaire qui paiera les travaux !
    Rassurée de savoir que je risque de mourir à tout moment mais de manière totalement gracieuse, je raccompagnai ce cher mâle à la porte. Ce fut alors que ma chère voiture commença à son tour à me faire défaut (non je n’ai aucun problème avec ce qui est technique et technologique…). La rencontre avec le garagiste devint imminente :
-         " Alors, madame, quel est votre problème ?
-          Moi, je vais bien merci, mais ma voiture ne démarre que par intermittence.
-          Hum, ce doit être le démarreur, que se passe-t-il quand vous tournez la clef ?
-          Ben ça fait (attention, un terme hautement technique va suivre !) « flaflaflaflafla » (j’avais prévenu !) et ça ne se lance pas.
-          … !"
    Un cours de mécanique plus tard, on m’apprend que ma voiture souffrirait d’un terrible Münchhausen (oui je regarde trop les séries médicales) et qu’elle ira bien jusqu’à ce que ça n’aille plus…
   En conclusion, encore un échange très productif !
Ourania
 
    

vendredi 31 mai 2013

J'ai testé pour vous... Apprendre une langue à la maison.

   Comme tout le monde, je voudrais faire des tonnes de choses dans ma vie : comme voyager et sauter en parachute, par exemple. Et parler plusieurs langues. Pas forcément couramment, mais assez pour être capable de lire ou de regarder un film en version originale. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ça a toujours été une de mes envies.



      Comme tout le monde, on m’a enseigné des bases d’anglais à l’école. Pas que des trucs corrects d’ailleurs. Et encore moins des choses utiles. Honnêtement, à quoi ça sert de nous enseigner des mots et expressions qu’on n’utilise même pas dans notre propre langue ? J’ai appris tout le reste toute seule, en lisant et en regardant des films en VO. Résultat : je le lis, l’écris, le comprends. Par contre, ne le pratiquant jamais, je le parle très mal.

     Seulement voilà, on ne peut pas apprendre une nouvelle langue uniquement en regardant la télé, il est nécessaire d’avoir une base. Me voilà donc devant le rayon méthode d’un grand magasin me posant la question : « Quelle langue vais-je choisir ? » 


       Des racines italiennes, une passion sans faille pour les pâtes (qui ne sont même pas italiennes !) et la pizza (vous avez dit clichés ?), une admiration  sans borne pour la politique de Berlusconi, mon choix était fait, j’allais apprendre l’italien. Non, je déconne, je ne voue un culte ni aux pâtes, ni à la pizza et encore moins à Berlusconi ! Et le seul endroit où je n’ai jamais été en Italie, c’est Venise.  Bon par contre, j’ai bien des racines venues de l’autre côté des Alpes.

      Une heure plus tard, j’ouvre le livre d’apprentissage, glisse le cd dans mon lecteur et c’est parti pour la première leçon. On commence par le basique : dire qui on est, parler de notre famille, le tout au présent.

     Les jours passent et je progresse au fur et à mesure. J’apprends à faire une réservation dans un hôtel, pour un billet de train, à expliquer et comprendre une destination, etc. Bref, des choses utiles pour qui veut voyager en Italie. Sauf que… Il y a ce moment où la lassitude peut se faire sentir. Apprendre quelque chose de nouveau alors que vous n’avez aucune obligation de le faire et de surcroît seul, ce n’est pas toujours facile. Parfois, vous devez vous forcer à ouvrir votre livre et alors, où est le plaisir ? Ou vous pouvez vous retrouver face à une difficulté grammaticale que vous ne comprenez pas et là, si vous ne connaissez personne parlant la langue, ça peut s’avérer compliqué. Et une recherche internet sur votre problème ne vous aidera pas forcément, il faut bien le dire.

        Bref, il peut y avoir tout un tas de raisons qui peuvent finir par vous décourager et qui vous feront tout laisser tomber. Comme je l’ai fait (bon, c’est peut-être aussi dû au fait que je suis adepte de la procrastination. Vous savez, genre « je ferai une leçon demain », sauf que je dis ça tous les jours !).

     Au final, je ne parle toujours pas l’italien, mais je me souviens encore du peu de mots que j’ai appris. Je me dis que ce n’est déjà pas si mal. Vous savez, pour me motiver à reprendre. Mais autant vous dire qu’à Venise, le mot semaforo[1], vous ne l’utilisez jamais.


[1] Feu de signalisation.


Tháleia


mardi 28 mai 2013

Hot Chocolate

     Comme vous avez pu le constater ces dernières semaines, j’aime beaucoup cuisiner et, n’ayons pas peur des mots, je ne suis pas loin de vouer un culte au chocolat. Mais ce penchant avoué en cache un autre, plus honteux, qui aurait pu aisément figurer dans notre précédent dossier thématique : je suis une fan de James Bond ! Mais quel est le lien entre ces deux penchants me-demanderez-vous ? Il y a quelques mois je vous aurais répondu par un long silence. Aujourd’hui je clame haut et fort bas et doucement : les pastilles alimentaires bien sûr !  


     Certes, cela n’aurait peut-être pas été suffisant pour y consacrer tout un article s’il n’y avait eu l’intervention magique, que dis-je, divine, d’une amie à qui j’essayais de faire deviner ma dernière acquisition James Bondienne (se reporter à la photo ci-dessus). Alors qu’elle peinait à trouver la réponse je lui soufflais ceci comme indice :
-          « Cela peut se manger ! dis-je,
-          Une culotte !!!!!! hurla-t-elle alors…
-          … !!! », répondis-je en m’étouffant de rire.
     Et parce que j’adore le cheminement de pensée effectué par mon amie et que le lien entre érotisme et cuisine n’est plus à faire, je vous livre ici mon mélange parfait des deux éléments !
Pour des brownies James Bond, il vous faut :
-          1 tablette de chocolat noir
-          250g de beurre
-          300g de sucre
-          4 œufs
-          150g de farine
-          Daniel Craig, en pastille ou en vrai (si vous l’avez en vrai, appelez-moi immédiatement, il en va de la bonne réussite de la recette et de la sauvegarde du monde, si si !!)


     Donc, si Daniel Craig est dans votre cuisine demandez-lui de faire fondre le chocolat avec le beurre dans une casserole au bain-marie (bien sûr après avoir respecté les consignes élémentaires  de sécurité : déshabillage obligatoire, un agent secret ne peut pas se permettre de se tâcher, il en va de sa réputation !)(Comment ça les tabliers servent à ça ?!).
    Hors du feu, il incorporera les œufs un à un dans la préparation en remuant énergiquement (voilà, les muscles sont utiles, Daniel Craig n’est nullement ici un ingrédient, euh un élément accessoire et factice) pour éviter de les « cuire ». Il se fera un plaisir d’ajouter le sucre, de mélanger, puis de verser la farine. Les traditionnalistes pourront compléter la pâte avec des cerneaux ce noix, les plus gourmands avec des morceaux de caramel et les puristes du chocolat (oui, je plaide coupable !) la laisser telle quelle. Daniel versera (oui juste Daniel, sans le Craig, cuisiner ça rapproche, que voulez-vous) la pâte dans un plat rectangulaire ou des petits moules à muffins. Puis il mettra la préparation ainsi moulée au four chauffé à 200°C pendant vingt minutes.
     Profitez de ces vingt merveilleuses minutes pour discuter (ou pas) de son prochain tournage prévu, de son futur divorce imminent (oui, maintenant qu’il vous a rencontrée c’est évident) et de ses entrainements sportifs ou tout simplement de littérature tout en léchant langoureusement,  érotiquement, amicalement le plat, ou mieux, ses doigts couverts de chocolat.
     Une fois la température retombée et le temps propice écoulé, rhabillez vous, couvrez-vous, enfilez des gants protecteurs pour sortir les brownies du four. Laissez-les reposer.
     Découper les pastilles alimentaires à l’effigie de votre commis du jour (et de vos nuits) et placez-les délicatement sur le sommet du gâteau.

     Il ne vous reste plus qu’à (re)déguster notre cher ami !
Ourania
 

vendredi 24 mai 2013

Un dimanche en noir et blanc

   Je fais partie des gens qui n'aiment pas le dimanche. Le dimanche, on s'ennuie, on tourne en rond. Mais lorsque que l'on me propose une sortie, je refuse presque systématiquement, déclarant d'une voix ferme : « Non, je ne sors pas le dimanche. » (Que voulez-vous, j'ai de grands principes dans la vie). Je sais, c'est complètement débile.

   Mais du coup, il a bien fallu que je trouve quelque chose pour occuper cette journée. J'ai donc décidé il y a longtemps que le dimanche, chez Tháleia, c'est journée cinéma. Sauf que voilà, pas plus tard que la semaine dernière, Alfred, mon ordinateur (oui, il a un nom), est tombé malade. Un coma soudain (mais pas tant que ça). Rassurez-vous, il s'est finalement réveillé, mais a oublié tout son passé. Comprenez : j'ai dû tout formater et ai donc perdu tout ce qu'il y avait sur le disque dur. Adieu mes plus de 300 Go de film. Et du coup, grosse crise dimanche dernier, qu'est-ce que je vais bien pouvoir regarder ? J'ai donc ressorti mon carnet où je note les films qu'il faut que je voie, vous savez, un de ces jours. Dans cette liste, beaucoup de films qui ont plus de soixante ans. C'est décidé, ce dimanche sera un dimanche années 40. À moi les grandes icônes de l'époque !


   Commençons notre voyage dans le passé par un arrêt à Fort-de-France, à la Martinique, année 1942. Sur fond de seconde Guerre Mondiale et de résistance, sous la menace du régime de Vichy, Humphrey Bogart et Lauren Bacall s'y donnent brillamment la réplique, se cherchent, se trouvent. Elle est séductrice et provocatrice ; lui, un peu désabusé. Le port de l'angoisse (To have and have not, en version originale), c'est un film qui porte mal son titre, une atmosphère intense, soulignée par le noir et blanc, des dialogues teintés d'humour et d'antiphrases, des cigarettes qu'on allume en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire (les campagnes anti-tabac ne faisaient pas encore rage), mais c'est surtout, un grand film d'amour. Alors un conseil, laissez-vous emporter et regardez naître devant vos yeux un des couples les plus mythiques du cinéma, à la scène comme à la ville.

“You know how to whistle, don't you, Steve? You just put your lips together and... blow.”[1]



   Pour notre deuxième et dernière escale (pour aujourd’hui), quittons donc les Antilles, traversons l'Atlantique en compagnie d'Humphrey Bogart (oui, encore lui), atterrissons au Maroc, alors français, et allons rejoindre Ingrid Bergman. Bienvenue à Casablanca où là encore, la seconde Guerre Mondiale est présente, presque un personnage à part entière cette fois. Sans elle, le film n'aurait pas lieu d'être. Monsieur Bogart, en cynique au grand cœur (brisé) y est excellent ; Madame Bergman, en femme mariée à un autre, sublime. Et puis, il y a cette scène. Cette scène magnifique où toute une salle se lève entonnant La Marseillaise pour contrer les chants allemands. Ce film d'amour (et oui, encore) est magistral et je comprends maintenant pourquoi il traverse les époques sans prendre une ride. Je dois bien vous l'avouer, je me suis pris une grande claque.

“Don't you sometimes wonder if it's worth all this? I mean what you're fighting for.”

“You might as well question why we breathe. If we stop breathing, we'll die. If we stop fighting our enemies, the world will die.” [2]


   Alors pour finir, je vais remercier Alfred d'avoir planté. Car sans ça, je n'aurais pas vécu ces deux grands moments de cinéma.

Tháleia


[1] "Vous savez siffler, n'est-ce pas, Steve ? Vous devez rapprocher vos lèvres et... siffler."

[2] "Vous ne vous demandez jamais si tout ça en vaut la peine ? Ce pour quoi vous vous battez.
– Vous pourriez tout aussi bien demander pourquoi nous respirons. Si nous arrêtons de respirer, nous mourrons. Si nous arrêtons de nous battre contre nos ennemis, le monde mourra."


  

mardi 21 mai 2013

Lorsque les déesses rencontrent les dieux du stade!

     Tout commença un lundi matin de mai où je reçus un message inattendu d’une amie journaliste qui me disait, à peu de chose près : « Ourania, le rugby est notre ami, je dois couvrir la finale qui oppose le CAB à Pau et ça a lieu chez toi… ». Bonne nouvelle : je vais enfin pouvoir la revoir ! Mauvaise nouvelle, tout ce que je connais sur le rugby c’est ça :

     Bon, je vous l’accorde, il existe des mauvaises nouvelles largement plus catastrophiques que celle citée et illustrée ci-dessus ! Toutefois, une question fondamentale devait être soulevée… Non, pas celle concernant la bonne compréhension du match ou celle de mon implication réelle face au sort de ces deux équipes qui ne sont que des questions accessoires… Il s’agit de la fameuse question toute féminine : mais comment s’habille-t-on pour aller voir un match de rugby ?? Hein, je vous le demande ?
     Forte de mon expérience footballistique (ok, composée de trois matchs mais quand même !) j’essayais d’abord de me renseigner sur les couleurs des équipes : vert pour l’équipe « ennemie » et blanc et noir pour ma nouvelle famille sportive. Si le vert était bien évidemment exclu, le total look blanc et noir ne me tentait pas plus. Après une heure d’essayage cinq minutes de réflexion, un compromis entre les couleurs, le confort et la féminité fut finalement trouvé ! Résistant à l’envie de glisser quand même un vêtement vert dans mon sac (on ne sait jamais…) il me restait donc désormais quelques minutes à consacrer à la compréhension du match en lui-même et m’adressait à un initié. Sa frayeur passée (oui, il faut savoir que j’ai mis quatre ans à comprendre la règle du hors-jeu au foot… et je crois même avoir à nouveau oublié en quoi cela consistait…) il tenta de m’en enseigner quelques rudiments :
-          « Alors, ils ne peuvent faire des passes qu’en arrière…
-          Mais c’est complètement  idiot, comment ils font pour avancer ?
-          Tu verras ! »
Je confirme, j’ai vu, j’ai tout vu même, mais pas tout compris ! Et cela ne m’a pas empêchée d’apprécier bien au contraire !
Comme l’ambiance chaleureuse des supporters des deux équipes qui se ressentait déjà en centre-ville :
 
Et qui se poursuivait au cœur du stade :
                                                                                             
Les petites animations qui ne peuvent s’apprécier que dans ce contexte, telles les pom-poms girls :

Et la mascotte adorable (beaucoup moins à la buvette de la mi-temps) virilement prénommée « Zouzou » :
Les câlins bien masculins :
Et les positions douteuses mais néanmoins appréciables :
Les chansons d’encouragement qui restent en tête de manière plus insidieuse et dangereuse que la chanson du film « Les gamins » dont les paroles résonnent de manière toute aussi engagée :
« Ici, ici, c’est la Corrèze » (euh non, géographiquement tu es à Bordeaux, préfecture de la Gironde mais j’aime bien ta manière de penser) en passant par le classique « Allez allez le CAB »  jusqu’à la sportive « Qui ne saute pas n’est pas Corrézien » où tout est dit…
Oui, tout est dit et tout a été fait : on a gagné… euh, pardon, ils ont gagné !
Ourania