Ce week-end fut pluvieux… Puis ensoleillé
… Puis pluvieux … Et encore ensoleillé, bref, un temps à rester chez soi… Et à
sortir… Puis à rester chez soi… Donc, face à ce dilemme intermittent, un
compromis est trouvé : allez chez les autres mais à l’extérieur. Autrement
dit, samedi je suis allée à mon premier vide-grenier !
Car oui, autant les marchés un brin rétro
m’appellent et me séduisent à l’étranger tel Camden et autre Notting Hill à
Londres ou le campo de Fiori à Rome, autant les affiches fluos annonçant les
brocantes de quartier de ma ville me laissent indifférentes.
Mais voilà, cette fois-là, la banderole se
présentait de manière un peu plus guillerette, le vide-grenier était plus près
de chez-moi et son nom plus séduisant… Nous voilà donc partis au « Marché
de bric et de broc ». Notez le jeu des sonorités mis au service d’une
expression hautement vintage et populaire ! On en oublierait la poussière
et la toile d’araignée des greniers !
Première difficulté : trouver ce
fameux marché ! Google annonçait 400 exposants dans une grand-rue de
Bordeaux. La rue a bien été trouvée mais aucune trace du moindre étal !
Puis, soudain, sur une petite place en alcôve, fleurissent quelques stands. Je
regarde et m’approche timidement des premiers vendeurs jusqu’au premier coup de
cœur : de petits plateaux argentés et gravés qui iront à merveille sur ma
coiffeuse ! Mieux, ils sont à 1 euro chacun ! Jolis objets et petits
prix, il ne m’en fallait pas plus pour me séduire !
C’est donc toute enhardie que je me remets
en quête de nouveaux trésors qui m’attendent sur les 3 kilomètres d’exposition.
Quelques mètres plus tard, un écho de Londres se mit sur ma route : une
petite tasse et sous-tasse assortie à 1 euro ! Oui, les deux pour 1
euro ! J’insiste sur ce point car la vendeuse eut l’air choquée de l’idée
même de dépareiller sa vaisselle ! Ah ces frenchies !
Déjà ravie de mes achats, certes un peu
futiles (mais ce sont bien les plus agréables !), mon cœur de littéraire a
manqué plusieurs battements ! A quelques mètres de moi se trouvent des
livres anciens ! Des authentiques, avec leur odeur mêlée de poussière et
de papier ! Et datant du début XXe siècle ! A 2 euros le volume ! 3, j’en ai
pris 3, oscillant entre l’extase et une forte envie de taper la vendeuse
qui bradait des trésors sans le savoir !
Chargée de mes dernières et lourdes
acquisitions (bon ok, après avoir chargé mon homme de mes dernières et lourdes
acquisitions !), j’ai pris le chemin du retour. C’était sans compter sur
l’ultime coup de cœur, celui pour lequel
je suis venue : ma nouvelle magnifique théière ! Bonus, mon homme
s’essaie à la négociation et m’obtient une ristourne ! Mon héros du
shopping !
C’est donc avec une tasse, une sous-tasse,
une théière, deux plateaux, des livres, un nouveau regard sur mon homme et
surtout avec un jugement révisé que s’achève cette chasse au trésor bien
française !
Ourania